top of page

« J’avais besoin d’exprimer mes émotions »

« J’avais besoin d’exprimer mes émotions »

 

« J'étais réservé. J'avais besoin d'exprimer mes émotions et je me suis dit que le théâtre serait le meilleur moyen de le faire ». Alex commence le théâtre en 2011, alors qu'il est au lycée. Il espère trouver dans cette activité un bon moyen de faire passer ses angoisses et de lutter contre sa timidité. Il décide alors de se rendre au forum des associations.

Et là, c'est la révélation. « Ça m'a attiré de me mettre dans la peau de quelqu'un d'autre. C'est toujours intéressant de découvrir l'effet que ça fait, de ne pas être Alex ». Être quelqu'un d'autre, oublier le quotidien... Le théâtre lui permet de prendre confiance en lui, de s'affirmer et de s'exprimer haut et fort tandis qu'il souffre de problèmes de diction. Alors qu'il ne fait du théâtre que depuis 6 mois, il décroche le rôle principal dans la pièce « Le Surbook ». « La metteur en scène a vu le potentiel de chacun et m'a confié le rôle. Quand j'ai su que j'étais le personnage principal, ça m'a surpris. Ça a été un défi pour moi ». Il y interprète Scipion, un personnage maladroit qui enchaîne les situations rocambolesques. « Ce rôle m'allait bien, car justement, je ne suis pas ce genre de personne dans la vie ». Un rôle qui l'incite à vaincre ses angoisses et à se révéler... Au sens propre, comme au figuré ! « Je devais me déshabiller sur scène, je ne m'attendais pas à le faire ! » Un véritable challenge pour ce pudique, qui réussit alors à dépasser ses problèmes d'image et d'estime de soi. Pour sa première pièce, Alex est sur scène pendant 1h30. « C'était très impressionnant. Mais quand on monte sur scène, on oublie tout, et on a qu'un but : s'éclater ».

Alex Faure, Président et membre de la troupe Le Petit Théâtre Qui Fait Du Bien

 

 

Le théâtre, une passion qui mêle liberté et fierté

Alex enchaîne ensuite des saynettes, des pièces, des sketchs pendant plusieurs années... Jusqu’à Lisantta, une comédie musicale, qui le révèle dans un tout autre registre. « J’avais un rôle assez noir. En tant que chef des armées, il fallait que j’ordonne. C’était un beau rôle car on me voyait jusque-là surtout dans des comédies ». A Chambéry où il étudie ensuite, Alex doit jouer « Panique au ministère » où il interprète le rôle du petit-ami de Natacha Amal. Sur scène, Alexandre s’épanouit. « C’est une sensation de liberté ! C’est le bonheur d’être devant un public. Tu es la star, tout le monde ne regarde que toi. Les gens font attention à toi ». Plus tard, lorsque la pièce est finie, que le rideau se ferme et que les lumières s’éteignent, c’est la fierté qui l’envahit. « Quand les gens me félicitent, je me sens parfois mal à l’aise. Mais je me dis que j’ai réussi à faire quelque chose de bien ». Une modestie qui renferme encore un manque de confiance en soi, pour cet homme bourré de talents. 

Alex, à l’origine du « Petit théâtre Qui Fait Du Bien »

Le théâtre est une vraie passion. Être sur les planches, se produire devant un public, s’exposer au grand jour sous le feu des projecteurs… « Ça me manque trop ! » s’impatiente-t-il. Début 2016, alors en manque de théâtre, Alex se souvient de « Une place au paradis ». « La pièce existait mais restait en suspens, je trouvais ça dommage. J’ai donc recontacté Claire et Lorrie, que je connaissais depuis longtemps. On avait joué ensemble dans différentes pièces, on s’aimait bien et on avait envie de recommencer. » Ils se retrouvent donc dans un café, un après-midi d’avril. Là, ils discutent de la pièce, « se vendent du rêve », et s’imaginent déjà relancer ce projet, ce rêve, qu’ils partagent tous les trois. Et si « Une place au paradis » pouvait prendre vie, grâce à un ami ?

Alex relance la pièce. Très vite, Julie est intégrée. « J’ai adoré sa façon de jouer. J’aimais beaucoup sa capacité à partager ses émotions sur scène », dit-il. Mais il manque des personnages. « Guillaume et Vincent sont mes amis. Quand j’ai vu leur intérêt, je les ai conviés à la lecture de la pièce. Et ça a collé avec Claire et Lorrie. Puis, Camille nous a rejoint.»

Quand on lui demande quel effet ça fait d’être sur scène, il répond « ça fait du bien ». Alex nomme logiquement la troupe « Le Petit Théâtre Qui Fait Du Bien ». Dès lors, les répétitions s’enchaînent et les rôles sont distribués. « Le Petit Théâtre, c’est un noyau de personnes qui ne peuvent pas fonctionner les unes sans les autres.» Si Alex est passionné de théâtre, de chansons, de comédies musicales et de séries, c’est également un auteur. Un amoureux des mots, qui les manie avec aisance et une grande finesse. Quand on l’interroge sur le fait d’écrire une pièce », il répond timidement « oui, pourquoi pas... », doutant indéniablement de ses qualités d’écriture. Pourtant, elles sont évidentes. Tout comme ses qualités de jeu.

Personnage dans « Un long dimanche de Pâques » : Antoine, le beauf des beaufs

 

« Tire sur mon doigt. Prout.  Antoine, 35 ans, n’a jamais vraiment réussi à grandir. Couvé par sa mère, puis par sa poule de femme Katia, il a un réel problème pour s’émanciper et compte particulièrement sur les femmes de sa vie pour l’aider partout, tout le temps. Détestable au début de la pièce, vous finirez par vous attacher à ce personnage haut en couleur. Malgré certaines ressemblances, Antoine est à l’opposé de moi et des rôles que j’ai l’habitude de jouer. »

Antoine.jpg
bottom of page